EVENEMENT CULTUREL

 

 

Qu’est-ce qu’un événement ?  L’événement par étymologie dérive et nous vient du latin « evenire » qui signifie « advenir ». et le fait de constater d’un usage déjà ancien. Une réfection de l’ancien français « Avenir ». Des définitions de « Evénement » tels : que (relater les événements d’une vie) dans l’esprit de «Tout ce qui apparaît, arrive, se produit, …….. », mais aussi dans « le fait marquant de l’actualité » comme (cette cérémonie a fait l’événement de la journée), mais encore (cette rencontre fut l'événement de sa vie) pour « Fait d'une importance toute particulière » .

 

Avant d’entamer le chapitre relatif à l’organisation proprement dite d’un événement et de sa mise en place, il est important de connaître la définition de la notion d’ « événement ». Le Petit Larousse le définit comme suit: « « fait important, marquant ». Il s’agit d’une définition généraliste et d’une très grande largesse. La définition que porte Jan Verhaar (2004) est plus détaillée et cerne bien les différents aspects d’un événement: Ainsi, il définit : « Un événement est un fait particulier, déterminé dans l’espace et dans le temps, planifié intentionnellement par un initiateur (individu, groupe ou organisation) et axé sur un groupe cible défini, dans le but de réaliser un objectif déterminé sous une forme choisie délibérément ».

 

Un événement en physique signifie un phénomène considéré comme localisé et instantané, survenant en un point et un instant bien déterminés. En psychologie : tout ce qui est capable de modifier la réalité interne d'un sujet (fait extérieur, représentation, etc.). En probabilités pour une partie d'un univers Ω réalisée quand l'une des éventualités la composant se réalise.  Tous les éléments de cette définition sont importants et seront abondamment explicités dans les chapitres suivants.

 

La réflexion sur la notion d’événement proposée ici est issue d’un travail en cours sur l’écriture de notre histoire commune, facteur culturel. Elle est aussi nourrie du travail en commun réalisé avec les différents acteurs. Une part belle pour l’événement avec des rencontres attendues et inattendues dans le binôme de l’interprétation à l’interprète mais également en vice et versa. A propos des choses territoriales : penser et définir l’événement en histoire comme une approche des situations et des acteurs sociaux.

 

Tout événement, défini par son projet, sa substance, demande une bonne préparation. Après cette détermination, il y a la place à l’organisation, organe vital concernant les date et lieux, les répartitions des participations, l’établissement et la mise en œuvre du programme, le calendrier, l’échéancier, les préparations des actions de communication. Etc.,…. En fait, une bonne préparation pour du sens et de la crédibilité, est un gage de réussite tout en lui donnant de l’envergure. Une vie dans la vie.

 

A l’origine de nombreux événements, on trouve souvent une impulsion du style "Il faut qu’on organise quelque chose, ça fait longtemps". Dans la concept l’événement doit s’insuffler la qualité d’entité territoriale. Pour cela, in nous faut déjà partir avec enthousiasme et fierté dans les préparatifs, posons-nous les questions: Pourquoi faut-il organiser cet événement ? Où doit-il avoir lieux ? Dans quel but ? Pour quelle finalité ? Quels résultats voulons-nous atteindre? Avec qui voulons-nous travailler ? Quand ……….. ? Comment ………… ? Combien ………… ? Pour qui …….. ? > La jeunesse d’abord,…….. !! .

 

Les principes de base de l’événement sont déterminants pour ce type actions organisée à  vouloir créer  de l’organisation et dans le contenu du programme événementiel. Ainsi, en plus des objectifs fondamentaux de l’événement culturel : « TRAIN ABC BB LBB », voici quelques axes possibles dans la pratique intrinsèque de l’événement :  Diffuser des informations. Echanger des connaissances, des informations, des expériences. Etablir des contacts avec les utilisateurs. Créer et développer des réseaux internes et externes. Organiser l’espace formatif . Créer et améliorer en permanence une image promotionnelle de nos territoires, ainsi mettre sous les lumières, nos talents, nos compétences, nos savoirs-faires, nos savoirs-êtres, …………..  Définir également une politique culturelle et paysagère comme facteurs majeurs. Favoriser l’esprit d’équipe dans la convivialité. Remercier, motiver les volontés personnelles. Reconnaissance de ces participations personnelles, etc.,…….., etc.,…….. ..

 

Il est donc important de rappeler que l’organisation d’un événement doit être le meilleur moyen d’atteindre. Les objectifs précis pour également contribuer à la fois pour une bonne lisibilité et une meilleure visibilité. Définir l’atmosphère souhaitée des « normes acceptables » et les valeurs de l’organisation auront une grande influence sur l’ambiance conviviale, sympathique, familiale, ………………….. .pour le choix d’un événement interactif. La qualité de l’événement, dans son ensemble, devra bien sûr faire transparaître des comportement digne pour que l’organisation puisse entendre sa promotion, à travers ses valeurs et empreinte, notamment, celle de la "diversité",

 

Pour organiser un événement réussi, il faut également analyser et assurer la cohérence et la cohésion de l’ensemble des contributeurs, intervenants, partenaires. Cette perspective se place au vue de constituer la structure future organisationnelle (association 1901) et efficace, d’y introduire une dispositif dynamique et parfaitement volontaire. Ainsi, la définition doit être précise et de manière détaillée.  Qui sont les contributeurs, intervenants, partenaires ……. ? Qu’est-ce qui les intéresse ? Quelles sont leurs attentes ? Quelles sont les attentes de l’événement à leur égard ? Quelles pourraient être leurs contraintes? Quelle est leur plus grande préoccupation ? L’événement idéal comporte une apogée.

 

En histoire, l’événement a une durée de vie qui s’achemine bien au-delà de sa simple temporalité des faits de sa réalisation qui le constituent et l’articulent. Ainsi lorsque arrive un événement, il est déjà chargé par des perceptions, des conceptions, des sensations, et des sensibilités qui se sont formées donnant du sens avant qu’il ne survienne. Ensuite l’événement  va vivre son temps propre, dans un contexte temporel et historique qui contient à la fois son passé, sa généalogie, sa forme présente et aussi la vision du futur que se font ceux qui y adhèrent d’une manière ou d’une autre. Un événement s’exerce dans une assez longue durée à travers des relations sociales sociétales, éthiques et politiques aux effets structurants. L’événement ne peut se définir qu’à l’intérieur d’un système complexe de temporalités, où il fait vivre le temps, et habiter le temps. L’événement devient une mémoire.

 

 

.           Penser et définir l’événement en histoire comme une approche des situations et des acteurs sociaux             .  

 

Donner un sens mémoriel à l’événement

 

Faire de l’acte de l’histoire argument culturel est une pratique sociale, intellectuelle, académique vouée au regard des pairs et à la transmission de connaissances vers un auditorium de large public. Elle est aussi un « vouloir savoir », « un vouloir comprendre » « pour effectivement un vouloir faire » et un pouvoir qui obéit à des lois, celle du milieu intellectuel et savant, certes, celle de la véridicité et de la vérification possible des données, également, eux-même subordonnés à la foi d’une ambition partagée.

 

Le récit de l’événement est sa pierre angulaire avec le lien existentiel entre histoire comme argument culturel et événement,  La nature et l’essence de l’événement, le bien-fondé de son choix en font une analyse significative, la place, porteuse de conséquences, l’accession au récit culturel historique Quoi qu’il en soit, l’événement fut toujours ce qui semblait saisir le temps en une contraction intense donnant une tonalité nouvelle.

 

Précisons quelques approches possibles de l’événement, ainsi que la capacité historique à penser des situations que les individus ressentent, la réception et les effets de l’événement, qui sont constitutifs formant des significations de temporalités et des paysages mémoriels se succédant chronologiquement, faisant intrinsèquement partie les unes des autres.

 

L’événement qui survient est un moment de réalité perçue comme son existence s’y inscrit, si l’on veut saisir la portée, le sens et la ou les marques dans la temporalité. L’événement détermine alors un avant et un après, son avènement est immédiatement mise en partage par ceux qui le reçoivent, le voient, en entendent parler, l’annoncent puis le gardent en mémoire.

 

L’événement est encore un créateur : il crée du temps, des relations, des interactions, des confrontations, des phénomènes de consentement,  du langage, du discours,………..  L’un actes fondateurs de l’événement demeurent dans les faits qu’il crée de la lumière parce qu’il révèle soudain des mécanismes jusque-là invisibles. Les événements possèdent  de considérables effets. Créateur, l’événement l’est encore lorsqu’il déplace et représente des perceptions acquises

 

L’événement devient la légitimation même de son discours ; c’est là un des paradoxes pervers de sa présence dans le discours historique, S’il est vrai que l’écriture de l’histoire requiert de passer par des sources, des hypothèses, des documents, des ordres raisonnés de la narration, il faut savoir qu’il n’y a pas d’histoire sans reconnaissance dans le lien entre les choses et les faits, les êtres et les situations sociales ou politiques. L’architecture de la narration historienne, construite sur la notion culturelle d’un événement qui ne doit pas s’organiser malencontreusement autour du lissage des faits.

 

Repérer l’événement, voilà l’histoire : pour elle il faut accepter d’être surpris, contrarié, contredit, applaudit, conquit,…….. Les événements doivent être audibles, intelligibles, compréhensibles ; seul le mouvement constituant leur temporalité événementielle permet la compréhension et l’intégration. L’événement devient de source sûre comme justificateur de champs possibles. L’historien « aime » l’événement 

 

L’événement recèle la vision du futur continuant sur ce thème de l’événement visible et signifiant, il faut ici parler d’une recherche du statut de l’événement. Un événement signifiant lorsqu’il émerge, c’est-à-dire lorsque ces traces nous parviennent, recèle en son énonciation la vision du futur de ceux qui l’appréhendent

 

La vision du devenir est constitutive du « moment-événement », on parle d’un événement en le caractérisant par rapport à une attente, à une annonce qui surviendra. On parle de l’événement  en fonction de son existence de ses chroniques passées et fatalement de celles dans un avenir proche. Aucun événement ne peut être amputé de ses ressouvenances, d’anticiper, de percevoir tant il se fixe chronologiquement sur les régies et les moments, sans oublier à une épaisseur de la temporalité du fait.

 

 

Même des événements sans grande ampleur fabriqués par de faibles intensités des mouvements humains et sociaux méritent la reconnaissance car ils incarnent tout de même un impact  de l’histoire. A cela pour un œil attentif aux mécanismes sociaux et humains, l’événement impulse l’ensemble des opinions et des visions du monde transformant même les termes du discours, les concepts et les notions qui sont partie intégrante. Opter pour des mécanismes sous l’impulsion de plus fortes intensités est propice à l’établissement d’ensembles de pensées, d’attitudes, de faits ou de catégories mentales qui, immergent, constituent des événements qui seront aussi importants qu’évocateurs.

 

La trame existentielle et événementielle est tissée de cette production sensible. L’acte social ordinaire ou extraordinaires fabrique dans ses atouts, et dans ses habitudes un des grands moteurs majeurs des événements. Comprendre et interpréter les attentes et les silences de l’opinion publique, s’attarder à la façon dont s’articule l’apparence des sentiments avec la manière dont se constituent les moments, voilà un autre regard sur l’événement.

 

Si l’on s’attarde à la ténuité de l’événement, il faut encore savoir en reconnaître une autre dimension en son sein ainsi, la partie singulière individuelle, le minuscule minimal, les mots dits, les courts récits rapportés sont des micros-événements dans l’événement culturel qu’il judicieux de relever et répertorier. Parce que, même en bribes, ce langage charrie des essais de cohérence voulue par leurs auteurs qui portent une ou les réponses appropriées.

 

En lui se repèrent des identités sociales, des modes d’appropriation de soi et des autres, des formes de mise en scène de soi et de reconnaissance de la scène publique qui sont autant d’événements. De même le corps est-il aussi lieu d’inscription du politique. La parole fait également son événement dans la mesure qu’elle soumet son émergence à un collectif. Ces articulations sont  d’ailleurs des « objets » d’histoire.

 

Les injonctions sociales s’adressent non seulement à l’intellect mais aussi au corps, celles-ci se sont en des éléments événementiels importants qui s’inscrivent dans un jeu interactif qui vient contribuer à la fabrique des moments événementiels qui irriguent le temps historique. Le corps, la parole et les actes qui les accompagnent dans les échappées belles de son mode d’existence et d’expression. L’irruption de la parole ou du corps dans les sources est une chance puisqu’elle apporte, par son extranéité intrinsèque, de nouvelles interrogations, non seulement à l’interprétation des événements historiques, mais à la consistance même du récit.

 

De la fabrication de l’événement  avant toute réflexion à ce sujet, précisons une chose. Le « ce qui s’est passé » vient infliger à l’historien un interdit d’imagination parce qu’il est tenu de sa posture intellectuelle. Ce même « ce qui s’est passé » ne s’oppose pas à l’imaginaire, à la créativité, bien au contraire, il autorise une perspective bâtie à partir d’éléments tangibles. La fabrication conceptuelle de l’événement, la survenance  de possibles d’ailleurs peut une autre forme apparentée, couleur ou dimension. Tout comme la définition du non-événement contribue l’événement, sur ceux qui fabriquent l’événement.

 

L’événement couvre et relate le vaste champ des émotions, ainsi de quelque nature qu’il soit, l’événement se fabrique, se déplace et s’accomplit dans le large champ des émotions. L’événement se doit d’être perçu et caractérisé conjonction de deux visions, celle du passé et celle envisagée  du futur à venir. L’événement s’accomplit à l’intérieur de perceptions qui renvoient au domaine des affects. Sa temporalité est fabriquée par la manière stimulant les imaginaires. Bien évidemment que l’émotion intervenant dans l’événement n’est dont pas anodin ni cet enduit mièvre dont on recouvre bien des choses. Le facteur émotionnel est un des composants de l’intelligence, qui appréhende, qui survient à l’intérieur d’une nébuleuse rationnelle où les affects tiennent toute leurs places tout en contribuant à une situation sociale émergente, à l’intérieur du champ de vision qui est le sien où se décline à l’infini celui des passions.

 

L’événement se reconnaît en histoire annoncée et vécue, il offre sa perception quand il survint. D’où dans une très large mesure, le statut de l’événement existe et qu’il se puisse produire factuellement. Selon le principe de l’événement annoncé, le présent qui se déroule sous les yeux des individus est subordonné au futur proche et plus lointain. Ainsi les attentes font-elles partie des logiques mentales et organisent-elles une partie du devenir de l’événement.

 

En ce qui concernent les événements annoncés qui ne se produisent pas, alors il faut rechercher les raisons de leur non-venue.  C’est dire que l’événement « annoncé », c’est-à-dire prévu, est celui d’un soulèvement. Ainsi, en ayant organisé l’événement et envisager son devenir, consiste à l’anticipation sur un état émotionnel L’entité peuple, extrêmement différenciée, possédant  des avis et des postures complexes, qui nourrit les pensées et les appréhensions élitaires est déterminante.

 

L’idée globalisante de l’événement de son fonctionnement est une pure erreur, elle ne permet aucune prévision de type binaire tant général que spécifique. Cela veut dire aussi que l’événement n’est pas qu’un fait prévisible, il faut des alchimies bien particulières. Alchimies toutes entières, vouées à l’idée que son peuple-sujet engendre : compétences, entendements, personnalités privées et publiques.    . Ainsi l’événement annoncée prend pour consentement et solidarité et renseigne de façon passionnante sur l’état des mécanismes sociaux et populaires.

 

Donner un sens à l’événement. Intégrer dans la notion d’événement ses éléments les plus ou moins minuscules les plus ou moins minimes, tels que : silences, paroles, émotions, intensités, choses,…….. Alors se poser avec davantage d’acuité la question du sens. Introduisant la dimension du singulier, du particulier, de l’individualité, l’activité individuelle, du projet unique associé à la dimension plurielle générale, globale à l’intérieur même de ce qui survient et qui finalement fabrique l’événement. L’articulation se fait entre la singularité des attitudes, la pluralité des apports et des actions, le surgissement de durée, ……  concernant un ensemble spécifique de personnes.

 

Dans l’avènement d’un événement culturel,  il ne peut être question d’émietter le récit historique par des faisceaux symétriques, mais peut parfaitement compléter par des anecdotes singulières, d’organiser des discours d’historicité, des champ de particularités, ……., qui enjoindront son sens dans la multiplicité des positions individuelles et plurielles. Porter un regard de convergence vers des ensembles préhensibles : attitudes mentales, postures éthiques, actions multiples,  cohérence, registre d’énonciation, …………. S’y ajoutent les échanges, des ébauches, des pratiques sociales, les comportement sociétaux, les attitudes locales, ……….., et mêmes des transgressions.

 

L’événement peut être, mais encore, est le lieu d’un ajustement tout à fait particulier à la scène publique. L’ensemble organisé des singularités, des pluralités, des attraits, des valeurs, ………. offre à la fois l’apparence et la substance d’un ordonnancement.  La mesure d’une unité de temps ou d’action, porté par l’émergence d’un événement, prendra sa véritable dimension non seulement dans la sa révélation événementielle mais surtout dans la suite projective. Ce sont la durée, la pertinence, les caractères et les conséquences de l’événement survenu qui donneront sens à ces morceaux apparents d’unités dans une parfaite cohérence.

 

Ainsi,  il est important de prendre en compte dans la construction, tant ses inflexions et orientations majeures qu’à travers ses cohérences de ses composantes. Un événement s’arrête-t-il ? Certains ont une vie de durée limitée en fonction de leurs prérogatives ayant la faculté de réapparaître tôt ou tard. D’autres s’intègrent dans une volonté tout en adhérant des faits apportés dans la perspective d’une intégration continue et soutenue. D’une manière générale l’événement s’exerce à travers un réseau de relations aux effets structurants. L’événement est en fait une construction permanente qui s’étale considérablement dans le temps.

 

Par l’événement, le temps court s’invente dans la longue durée, et son sens va se transformer tout au long de cette durée, englobant avec lui des systèmes de représentation mobiles et mouvants qui infléchiront, réfléchirons, introduiront les interprétations qui en seront faites. Il y va même de certains événements d’origine externe ou interne par son importance structurent les comportements sociaux, voire les approches économiques.  Alors, l’événement prend également tout son sens à partir de la façon dont les individus le perçoivent, l’intériorisent, finissant à travers des expériences très différentes par lui donner un tracé aux contours repérables et facilement identifiable. Il n’y a pas d’événement sans qu’un sens lui soit offert dès sa conception jusqu’à sa réception.

 

La mémoire de l’événement, c’est comprendre notamment la façon dont il s’insinue dans le corps social collectif, trouve ses places originales qui évoluent au fur et à mesure du temps. A son tour, l’événement devient événement mémoriel.  Dès lors l’événement devient parfaitement majeur, associé aux débats publics et aux raisons politiques (non politicien/nes), il prend un visage pétrie d’ouvertures engageantes De même, des générations entières peuvent être accompagnées d’un événement mémoriel qui marquera, dans leurs singularités et dans leurs pluralités, l’ensemble de leurs positions éthiques, leurs formes d’approche du monde.

 

L’initiation, les réalisations, les concepteurs, les contributeurs, les membres, et l’ensemble des intervenants marquent de leurs empreintes culturelles le dit événement et lui donne la vivance d’interprétations et l’état d’esprits. L’événement mémoriel est aussi porteur d’effets et s’inscrit dans la mémoire collective pendant très longtemps tout en irriguant nos calendriers, associant les domaines républicains, laïques, religieux, héroïques, …………… L’événement scande la société par ces rythmes puisés dans les acquis culturels, naturels, les expériences humaines et de ses paysages multiples qui se reconstruisent par des flexions selon l’époque les moments.

 

Par ailleurs et simultanément, la mémoire de l’événement par ceux qui l’ont vécu, par ceux qui le vivent, parviendra même dans des temps lointains, à renseigner les historiens sur la manière sensible, sociale, politique, …… permettant d’en reconstruire l’événement, afin d’en identifier, authentifier crédibiliser la mémoire de l’événement tout en déterminant son sens au fur et à mesure qu’il s’en découvre et s’en souvient. Cette réflexion historienne sur l’événement mettre en lumière la façon quasi évidente, sa perception est une donnée en soi, de soi, et en accord sur la réalité de l’événement comme étant construite, aux bénéfices des types d’interprétations qui appartiennent la société du moment et de son espace géopolitique du dit moment.

 

L’événement ne contient en lui-même aucune neutralité, de conception sociale associée, il s’est approprié de façon très différenciée les facteurs, les attentes, ……. de l’ensemble des catégories socio-sociales. Et ces appropriations peuvent sans aucun doute entrer en conflit les unes avec les autres, elles sont complémentaires dans le débat, et reflètent la multiplicité des injonctions face à l’ordre social, les situations économiques et politiques et plus globalement des genres humains, des caractères culturelles et des spécificités naturelles qui l’ont généré et celles, si différentes, sur lesquelles il va soudainement surgir puis durer.

 

Un événement en histoire est une jonction d’altérités, en plus d’un ou des morceaux de temps, il est appelé à prendre son devenir et son sens dès sa conception, jusqu’à dans sa réception et dans les représentations qu’on attend de lui. Les altérités peuvent être des combats, les luttes sociales dicibles ou tuées, exprimées ou non, des projections, des projets d’avenir, sont aussi le lieu d’inscription de l’événement mémoriel. C’est pourquoi la mobilité de l’événement impose une infinie souplesse du regard historique porté sur lui-même.

 
 



Créer un site
Créer un site